Après le film d’animation Josée, le tigre et les poissons revient en manga dans la collection Moon Light de Delcourt/Tonkam.
Tsuneo est un étudiant passionné par les fonds marins qui plonge dans l’océan dès qu’il en a l’occasion. Souhaitant partir étudier au Mexique où la faune aquatique est d’une incroyable richesse, il enchaîne les petits boulots. Kumiko, dite Josée, est paraplégique. Elle vit recluse avec pour seule compagnie sa grand-mère trop protectrice. Dans sa chambre, elle rêve d’un monde englouti par les eaux où elle pourrait nager au milieu des créatures marines.
Alors que les chemins de ces deux rêveurs se croisent, une histoire douce, touchante et poignante commence.
Avec beaucoup de délicatesse, ce premier tome brosse le portrait d’une jeune femme handicapée, capricieuse, aux exigences absurdes, mais qui camoufle tant bien que mal des blessures autrement plus insidieuses.
Josée, le tigre et les poissons traite de nombreuses thématiques fortes, comme le dépassement de soi, la conquête de ses rêves, l’acceptation, la tolérance ou encore la compassion. Autant de sujets qui s’entremêlent tandis que ces deux jeunes adultes se découvrent et se confrontent.
Bien que doté d’un scénario classique, l’œuvre reste particulièrement plaisante à lire grâce à sa jolie maitrise scénaristique. Nao Emoto fait honneur aux personnages en leur offrant une réelle profondeur. A l’instar de Tsuneo, le lecteur apprend ainsi progressivement à compatir et à aimer cette jeune fille si agaçante.
Ne se limitant pas aux personnages, l’incroyable finesse du trait de la mangaka se ressent dans les moindres recoins des pages. Malgré l’absence de couleur, grâce à des jeux de lumières et une mise en scène fabuleuse, le manga brille de mille feux.
Ainsi, Josée, le tigre et les poisson est une très belle adaptation qui n’a rien à envier au long métrage qui est retranscrit fidèlement. Ceux qui auront vu le film retrouveront avec plaisir ce binôme doux et attachant tandis que les néophytes pourront s’y attacher et attendront la suite avec impatience.