Chronique : Frieren

4 mars 2022
Le scénario : Le dessin : Les personnages : L'édition :

A première vue, Frieren pourrait ressembler à de nombreuses séries de Fantasy, mais sa particularité, celle qui la rend remarquable, se perçoit dès les premières pages. Là où beaucoup narrent l’histoire d’un groupe ayant pour mission d’abattre le mal, celle-ci débute alors que le roi-démon vient d’être vaincu.

Loin des combats, dans ce premier tome joue sur une ambiance mélancolique pour raconter le périple tranquille d’une elfe, condamnée à voir ses compagnons d’armes s’éteindre. Alors que le temps n’a pas d’emprise sur elle, l’héroïne s’aperçoit de la fragilité de la vie humaine lorsque les retrouvailles laissent place aux adieux.

Bien vite, le ton se fait doux-amer et le lecteur se laisse bercé, tantôt par des souvenirs d’antan, tantôt par un quotidien paisible. Passé et présent entrent ainsi en résonance, notamment lorsque la narration se passe de dialogues et s’offre à la contemplation par le biais d’une succession de cases muettes.

Sans véritablement entrer dans l’action, cette introduction préfère prendre le temps de poser une véritable relation entre les personnages, et en profite, au passage, pour présenter un univers fantastique, embelli par un dessin véritablement enchanteur.

Mais en dépit des apparences, chaque chapitre maintient le lecteur en alerte en s’ouvrant sur un douloureux rappel, semblable à un décompte :

« … années se sont écoulées depuis le décès du héros Himmel »

Frieren

Touchant, drôle et poétique, ce premier tome se révèle particulièrement prometteur. Se présentant comme une odyssée introspective, où l’héroïne doit apprendre à vivre au côté d’autrui, Frieren parvient à sortir son épingle du jeu et à proposer quelque chose de nouveau au cœur de la fantasy.

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