Alors que la fascination générale pour les dinosaures n’est plus à prouver, Dinosaurs Sanctuary arrive dans nos librairies dans la collection Kazoku de Michel Lafon.
L’histoire se déroule dans un monde alternatif où, en 1946, des dinosaures ont été découverts sur une île isolée. Après une période faste durant laquelle ils étaient de véritables stars, les animaux préhistoriques sont malheureusement devenus banals. Les zoos ont vu leur nombre de visiteurs dégringoler. Le public s’est lassé.
La série nous entraine alors dans le quotidien d’un petit parc en difficulté qui, malgré sa situation financière précaire, embauche une gardienne. Évidemment, le concept rappelle forcément Jurassic Park, mais Dinosaurs Sanctuary s’écarte bien vite de la célèbre franchise.
Le parc fonctionne comme il est supposé le faire et nous permet de découvrir une tranche de vie originale au cœur de la vie d’une soigneuse. La nouvelle, Suzume Suma, possède encore une admiration enfantine pour ces créatures mais elle se rend vite compte que la tâche sera bien plus difficile qu’elle ne l’avait imaginé ! Pire, en plus de s’occuper des animaux, elle doit également travailler avec ses collègues qui ne sont pas forcément amicaux.
Rapidement, on s’attache à la jeune femme qui est authentique et dotée d’une inexpérience rafraîchissante. Non avares de détails, les chapitres abordent différents aspects de son métier. Tâches quotidiennes, nettoyages des enclos, visites scolaires, autant de petits instants qui rendent l’ensemble plus crédible. Grâce au dessin, l’immersion est totale. Itaru Kinoshita nous offre des représentations réalistes des dinosaures, tandis que certaines de ses planches font honneur à Enoshima. Bien que transformée, l’île reste parfaitement reconnaissable, jusqu’à ses escaliers escarpés et sa nature luxuriante.
Les carnivores ne se déchainent donc pas, mais le scénario n’en est pas moins excitant. Tandis que les relations entre les différents personnages se tissent, la fin du premier tome ouvre notamment le champ des possibles. L’attente jusqu’au tome 2 sera difficile !
En ce qui concerne l’édition, Michel Lafon reprend fidèlement la version japonaise, jusqu’aux explications glissées entre les chapitres. Rédigées par le Dr. Shin-Ichi Fujiwara, qui intervient en tant que consultant, elles permettent d’en apprendre davantage sur les différentes espèces rencontrées, sans pour autant impacter le rythme du récit.
Dinosaur Sanctuary se révèle être un véritable coup de cœur qui ravira aussi bien les amateurs de tranche de vie que les fans de longue date des dinosaures.
Remerciements à Michel Lafon pour l’envoi du manga.