Les Promeneuses de l’Apocalypse, imaginé par Sakae Saito, nous présente un futur où le monde semble anéanti. Parmi les décombres, Yôko et Airi, juchées sur une moto tout terrain sont bien décidées à suivre les traces d’une autre jeune femme qui avait elle-même entrepris un voyage avant que l’humanité ne s’efface. Avec une bonne humeur contagieuse malgré le décor sinistré, elles explorent ainsi les vestiges d’une civilisation effondrée et entrainent le lecteur dans leur périple.
Dès les premières pages, l’histoire appelle à l’évasion. L’auteur parvient avec une facilité étonnante à transformer un récit post-apocalyptique en une expérience plaisante, très différente de celles qui sont habituellement proposées.
Alors que la nature reprend progressivement ses droits dans un Japon redevenu sauvage, on devine les contours des lieux touristiques connus tandis que les photographies d’une époque révolue permettent de se souvenir. L’apocalypse se transforme ainsi en un road-trip rythmé par un duo aussi adorable qu’attachant.
Et alors qu’un certain temps semble avoir passé, on ne peut qu’émettre des suppositions car le mystère autour de cette situation reste pour l’heure entier. Une énigme qui rend l’épopée d’autant plus intéressante à suivre.
Alternant les ambiances, la série ne s’attarde pas seulement sur ces décors idylliques emprunts de mélancolie. Au détour d’un mur altéré par le temps, une réalité plus cruelle se révèle aussi. Quelques détails nous rappellent ainsi que ce monde magnifique est également devenu hostile.
Au milieu des buldings détruits, ce premier tome rempli entièrement son objectif tout en offrant de belles promesses pour la suite. Les quelques embûches rencontrées font partie intégrante de l’aventure et nous maintiennent en alerte tandis que le cadre nous émerveille grâce à un trait toujours exquis et une belle mise en scène.