Alors que nombreux Pokémon sont inspirés par d’êtres vivants, animaux ou végétaux, il en va de même pour les Pokémon fossiles. Et si vous les connaissez peut-être sur le bout des doigts, pouvez-vous dire de quels animaux ils sont inspirés ? A quelle époque ils vivaient ?
En compagnie du Pokédex, Kapp’Anime a fait quelques fouilles archéologiques et vous propose ici de retracer la préhistoire Pokémon.
Bien avant le temps des dinosaures
Anorith, Armaldo, Lilia et Vacilys
Alors que la position bipède d’Armaldo est née de l’imagination de son créateur, la morphologie d’Anorith reprend fidèlement celle d’un anomalocaris. Cet animal vivait à l’époque du Cambrien, il y a plus de 500 millions d’années. Il s’agissait d’un des superprédateurs, au sommet de la chaîne alimentaire.
De leur côté, Lilia et Vacilys sont inspirés de crinoïdes dont les premiers représentants sont également apparus à l’époque du Cambrien. Si les deux Pokémon sont de type plante ils sont pourtant bien issus d’un animal, dont les plus proches parents vivants sont les oursins et les étoiles de mer.
Il y a 300 millions d’années …
Kabuto, Kabutops, Amonita et Amonistar
D’après le Pokédex, Kabuto est “un Pokémon qui prospérait il y a 300 millions d’années. On raconte que de rares survivants subsistent dans une certaine région.” (Pokémon Ultra-Soleil)
Cette affirmation place ainsi le Pokémon au Carbonifère, période durant laquelle de vastes forêts humides formées de conifères s’étendaient à perte de vue sur l’unique continent, peuplé d’insectes géants et de reptiles. Par ailleurs, grâce à l’épisode 46 de l’anime Pokémon, il est précisé par le Pokédex que Kabuto vivait en même temps que Kabutops, Amonita et Amonistar.
Si ces deux derniers sont inspirés des amonites, les deux premiers ont de nombreux traits communs avec les limules. En japonais, « limule » se dit “Kabuto-gani” et le Pokédex, souligne bien que de “rares survivant subsistent”, hors c’est également le cas des limules qui peuvent même être servis en repas dans certains pays comme la Thaïlande.
Au Jurassic
Arkéapti et Aéroptéryx
Arkéapti et de son évolution Aéroptéryx, sont basés sur l’archeopteryx, un dinosaures aviens du 60cm de centimètres ayant vécu à la fin du jurassique, il y a 156 à 150 millions d’années.
Dans l’ère du Crétacé
Carapagos Mégapagos et Relicanth
La description de Carapagos dans le Pokédex est la suivante : “Il nageait dans les océans il y a 100 millions d’années. Il lui arrive de rallier la terre ferme pour attaquer ses proies.” (Pokemon X) tandis que Mégapagos est décrit comme ayant une “incroyable puissance de sa mâchoire lui permettait de broyer facilement les coquilles”
Relicanth fut “découvert lors d’une expédition dans les abysses, son apparence inchangée depuis 100 millions d’années lui a valu le surnom de “fossile vivant”.” (Pokémon bouclier). Le Cœlacanthe, qui sert d’inspiration, est effectivement un poisson dont la morphologie n’a que peu évolué depuis 350 millions d’années d’existence. Malheureusement, l’animal est aujourd’hui menacé d’extinction.
Kranidos, Charkos et Ptéra
Kranidos et son évolution Charkos sont inspirés du pachycéphalosaure, un dinosaure herbivore vivant lors du Crétacé.
De son côté, la page Pokédex de Ptéra indique seulement qu’il « arpentait le ciel au temps des dinosaures ». Inspiré des ptérosaures, des reptiles volants vivant durant toute la durée du Mésozoïque : du trias, il y a 230 millions d’années, à la fin du Crétacé, il y a 65.5 millions d’année, il semble donc difficile de situer précisément Ptéra. Sa morphologie pourrait s’apparenter à celle du Dimorphodon qui vivait il y a environ 200 à 180 millions d’années.
Toutefois, la page de Kranidos nous en apprend davantage car le Pokémon bipède ainsi : « Il peuplait les jungles il y a 100 millions d’années et se débarrassait de son grand rival, Ptéra, en lui donnant des coups de tête. » (Pokémon Soleil).
Ptyranidur, Rexillius, Amagara et Dragmara
Ptyranidur est largement inspiré du Tyrannosaure qui lui a donné son nom, tout comme Rexillius dont la description fait écho à l’éthymologie du dinosaure (Tyrannosaurus rex signifie “roi des lézards tyrans”).
“Ce Pokémon a vécu il y a 100 millions d’années. Il est très violent, mais sa contenance noble lui donne des airs de royauté.” (Pokémon épée)
Situés juste après ces deux Pokémons dans le Pokédex, Amagara et Dragmara n’ont pas de ligne temporelle clairement définie. Toutefois, le nom et l’apparence indiquent qu’ils sont inspirés de l’amargasaurus, un dinosaure vivant il y a 130 millions d’années dont la silhouette est parfaitement reconnaissable grâce à ses épines dorsales. La conception de Dragmara, pokémon de type glace, a poussé cette particularité physique à l’extrême et les épines furent retirées pour être remplacées par des voiles ondulés semblables aux aurores boréales.
Dinoclier et Bastiodon
Le nom japonais de Bastiodon nous en apprend beaucoup sur ses sources d’inspiration. “Torideps” vient de “toride” (forteresse) et de Ceratopsidae, une famille de dinosaures à laquelle appartient le célèbre Tricératops qui a vécut il y a 66 millions d’années.
Le Pokédex indique qu’il s’agit d’un “Pokémon éteint depuis environ 100 millions d’années. Sa tête incroyablement solide était plus dure que l’acier.” (Pokémon bouclier). Ainsi, Bastiodon et Dinoclier pourraient davantage correspondre au Zuniceraptops, le plus ancien dinosaure de cette grande famille.
Et les dinosaures de Galar dans tout ça ?
Dans le jeu ou dans la série, les Pokémons fossiles de Galar ont une apparence qui peut laisser dubitatif. Contrairement aux versions précédentes, ils sont constitués de deux fossiles assemblés pour un résultat étonnant.
Pour rappel, Épée et Bouclier se déroulent dans une Angleterre et pour ses créatures préhistoriques, la franchise s’inspire des travaux de l’anglais Gideon Mantell (0 – ), un paléontologue célèbre pour avoir découvert l’un des tout premiers dinosaures à une époque où le terme n’existait pas encore : l’iguanodon. Au début de ses recherches, en 1820, le scientifique ne possédait que quelques fossiles. Estimant alors que la créature devait se rapprocher de l’iguane, il tenta de la reconstituer.
Le Crystal Palace Park situé en Angleterre abrite les premières statues de dinosaures dont celles inspirées par l’Iguanodon de Gideon Mantell.
Tout comme les scientifiques de l’époque victorienne, la chercheuse de Galar a donc décidé, faute de fossiles complets, de combiner les rares éléments à sa disposition pour tenter de recréer des Pokémons disparus. Et, si nos yeux nous faisaient défaut, les différentes descriptions du Pokédex soulignent un peu plus l’absurdité de la chose.
Ainsi, contrairement à ce que véhicule l’imaginaire collectif certains dinosaures n’ont jamais pu se côtoyer, des millions d’années séparant certaines espèces et il en va de même pour ces Pokémon fossiles. Hormis les espèces de Galar, les autres reprennent souvent fidèlement les animaux dont ils sont inspirés.
Avec les nouvelles version Violet et Écarlate, nous espérons bien que d’autres Pokémon fossiles seront à déterrer !