Festival d’Angoulême : Quel programme pour le manga ?

25 janvier 2023

Les expositions

Junji Itô : Dans l’Antre du Délire

En consacrant pour la première fois une exposition à Junji Itō, le Festival d’Angoulême propose de pénétrer dans l’œuvre du mangaka que d’aucuns considèrent comme l’un des grands maîtres de l’horreur au Japon, digne héritier de Shigeru Mizuki et du père fondateur du genre, Kazuo Umezu.

Immersive, dans une atmosphère rappelant celle des maisons hantées de fêtes foraines japonaises, l’exposition découpe en quatre actes le petit théâtre de l’horreur de Junji Itō. La première partie réveille ainsi les monstres qui parcourent son œuvre et qui enserrent les familles dans une succession de huis clos, dans lesquels le visiteur pénètre ensuite, amené à évoluer entre légendes urbaines et folkloriques, démons contemporains et ancestraux. Les deux dernières parties sont quant à elles tout entières dévolues aux chefs-d’œuvre du mangaka, depuis la folie organique et cosmique menant au dérèglement des êtres et des éléments perceptibles dans Spirale, Rémina et Gyo, jusqu’au temple de Tomie, l’adolescente fatale aux multiples réincarnations.

L’Attaque des Titans : De l’Ombre à la Lumière

Un récit exalté, des partis pris graphiques audacieux, un caractère inclassable manifeste… Le phénomène L’Attaque des Titans, fruit de l’imagination débordante du jeune mangaka Hajime Isayama, s’expose dans le cadre de la 50e édition du Festival.

L’exposition présente plus de 150 planches originales couvrant l’intégralité du manga, dans le cadre des dix ans de la publication de la série en France chez Pika. Exploration graphique et thématique à la mesure de cette œuvre titanesque, la scénographie se veut spectaculaire, pour offrir au visiteur l’expérience d’une immersion unique au cœur d’un univers parmi les plus stimulants de la culture

Ryoichi Ikegami : A Corps Perdus

Le Festival d’Angoulême consacre une vaste exposition au mangaka internationalement reconnu, Ryōichi Ikegami. Toujours en activité à presque 80 ans, lauréat il y a une vingtaine d’années du prestigieux prix Shōgakukan, il se distingue par une volonté quasi exclusive de mettre son dessin au service de scénarios écrits par d’autres.

À travers une sélection de plus de 200 planches originales, dont une trentaine en couleur, l’exposition propose une plongée dans la virtuosité graphique d’Ikegami. Le premier axe de cette rétrospective révèle son sens aigu de la composition, depuis ses premières publications alternatives jusqu’à ses séries récentes. Un second axe présente ses collaborations les plus marquantes (avec Sho Fumimura pour Sanctuary, réédité en septembre dernier, avec Buronson pour Strain ou encore Heat ; avec Kazuo Koike pour, entre autres, Crying Freeman ; avec Tetsu Kariya pour Otoko gumi, avec Riichiro Inagaki pour Trillion Game etc.), qui sont toutes le signe d’une œuvre absolument unique, ancrée dans le récit de genre pour adultes.

Plan du festival

1|2|3|4|5

Tags :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

D'autres articles