Chronique : Love Me For Who I Am

16 février 2022
Le scénario : Le dessin : Les personnages : L'édition :

Terminée en cinq tomes, le manga Love Me for Who I am explore le quotidien de Megumo, un lycée non-binaire qui aimerait être accepté. Engagé dans un café Otokonoko (hommes qui se travestissent en femme), grâce à un camarade de classe, parviendra-t-il à trouver sa place ?

Le début de l’histoire est rapide, la narration nous place directement au cœur du récit et aborde dès les premières pages l’intégration du héros dans le maid café. Bien vite, lecteur comprend que derrière un terme général comme Otokonoko peut se cacher différentes perceptions. Ici, chaque personnage a sa propre personnalité, ses revendications et ses difficultés.

Leurs différences s’affinent au fil des chapitres, les incompréhensions des uns et des autres laissent place à une douce bienveillance qui se ressent tout au long de la lecture. Basé sur les sentiments plutôt que sur le jugement, l’œuvre offre aussi un très joli début romance. Ainsi, à l’image de n’importe quel premier amour d’adolescent, candide et naïf, des questions légitimes sont posées avec délicatesse.

L’histoire est d’autant plus attendrissante que le style de l’auteur s’y prête tout particulièrement. La conception des personnages, mignons et expressifs, favorise grandement l’empathie.

Après Je ne suis pas née dans le bon corps, Ototo poursuit ainsi avec brio la publication d’œuvres engagées. Alors que la couverture pouvait s’avérer trompeuse, Love Me For Who I Am se révèle être une série douce et pertinente qui permet de passer un agréable moment. Le sujet était un terrain miné mais le mangaka ne prend pas les choses à la légère et parvient avec justesse à instruire, émouvoir et divertir.

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