Notre avis sur Sakamoto Days

14 avril 2022
Le scénario : Le dessin : Les personnages : L'édition :

Après La voie du Tablier, le concept de l’ancien malfrat devenu ordinaire a le vent en poupe et l’histoire de Sakamoto Days reprend un peu ce concept. Ici débute l’histoire d’un membre de la mafia qui décide de prendre sa retraite pour s’occuper de sa famille et promet à son épouse de ne plus tuer.

 

Moins noire que The Fable, l’œuvre se veut exagérée et comique, se jouant à merveille du décalage entre cette nouvelle vie et un passé d’assassin. Le fossé existant délivre des moments hilarants mais aussi grandioses, tandis que l’homme bedonnant déjoue les pronostics et prouve qu’il n’a rien perdu de sa superbe.

Contrairement à La Voie du Tablier qui suit la vie tranquille d’un ancien Yakuza devenu homme au foyer, Sakamoto Days délaisse très vite de son train-train quotidien pour embrasser pleinement les codes du shōnen.

Le mangaka marie à merveille comédie et action. Composant avec ces deux facettes, sans jamais en délaisser l’une au détriment de l’autre, il nous offre deux premiers volumes qui présage une série déjantée et prenante.

Tandis que le héros se révèle rapidement attachant, une promesse se profile au cours de la lecture. Alors que les capacités de Sakamoto sont exposées, elles sont paradoxalement et dans un même temps à peine dévoilées. Durant ces premiers chapitres, l’histoire nous prouve son sens du rythme et de la mise en scène. Faisant durer le suspense, omettant volontairement le développement de ces personnages pour faire durer le mystère, l’artiste nourrit ainsi l’intérêt pour son œuvre. Il ne nous dévoile pas tout, juste ce qu’il faut pour nous maintenir en haleine.

Et, c’est à partir du second tome que le lecteur s’aperçoit que les petits éléments distillés discrètement enrichissent cet univers sur le long terme alors qu’un arc narratif s’engage. Ainsi, entre scènes de combats explosives et gags, Sakamoto Days démarre avec de solides fondations qui présage une très bonne série, drôle et forcément distrayante.

Avec une arrivée en grande pompe chez Glénat, qui a ouvert un pop-up store le jour de son lancement, le titre est doté d’une adaptation de qualité mais très classique par rapport à la communication qui eut lieu autour. Le papier souple, la couverture brillante et la traduction dynamique assurent tout de même une très bonne lecture.

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