La conférence de Crunchyroll autour du doublage s’est déroulée durant Japan Expo en compagnie de quatre des comédiens de la VF Haikyu!! : Enzo Ratsito, Kelyan Blanc, Alexis Tomassian et Simon Herlin.
La conférence
Après la diffusion de la bande-annonce en VF et un tonnerre d’applaudissement, les doubleurs sont revenus ensemble sur leur passion pour le métier, sur leur parcours et ont dévoilé les coulisses de cette version française.
Enzo, tu doubles le personnage principal Hinata et tu es aussi le directeur artistique de ce projet. Comment es-tu arrivé sur Haikyu!! ?
Enzo Ratsito :
Pour commencer, je remercie la super communauté de Haikyu!!, je vous adore. J’ai découvert ce projet il y a 8 ans. J’ai tout de suite accroché, j’ai tout de suite adoré et j’ai pensé qu’il fallait continuer et proposer une super VF. Grâce aux équipes de Crunchyroll on a pu vous apporter cette VF de qualité avec de supers comédiens parce qu’on a de supers comédiens en France. C’est un gros projet, où il y a beaucoup de travail.
J’ai senti qu’il fallait vraiment aller piocher les meilleurs comédiens qu’on avait. Je les ai contacté et je leur ai dit « voilà, est ce que vous voulez partir avec moi dans une grande aventure ? » ils m’ont dit « c’est parti » et c’est comme ça que ça a marché. On passe par des castings, on regarde si ça marche. Si c’est le cas, on choisit cette personne. Il y a des équipes qui sont avec moi, avec qui je choisis les comédiens sur les différents personnages.
Le casting est réalisé sur tous les personnages ou seulement sur les doubleurs principaux ? Comment ça se passe ?
Enzo Ratsito :
Il y a des castings. Sur cette série il y a eu des castings sur tous les personnages. Il y a des essais parce que certains personnages ont une voix particulière. Pour certains je voulais cette voix, je savais que ça allait aller. Le rôle du directeur artistique, consiste vraiment à construire son projet, comme un chef d’orchestre. Il choisit les personnes du mieux que possible.
Aviez-vous déjà doublé une série de sport ?
Kelyan Blanc :
Jamais alors que j’adore ça. Je suis un grand sportif et c’est vrai que ça me manquait. Quand j’ai appris pour le projet j’ai foncé dedans avec tellement de plaisir. Moi qui ai déjà fait du volley-ball en plus, j’ai vraiment adoré ce projet et je n’ai pas hésité une seule seconde.
Alexis Tomassian :
La seul que j’ai faite, je crois, c’est Olive et Tom récemment. J’ai pu en faire d’autres, mais je n’en ai pas le souvenir. Des trucs, genre sport un peu délirant, j’ai un vague souvenir mais une équipe comme ça, de volley, c’est la première fois.
Simon Herlin :
En sport absolument pas mais c’est une énergie d’absolument incroyable d’être porté par l’anime. On se fait happer par l’esprit d’équipe qu’il y a dedans. Pour l’anecdote, j’ai aussi fait partie d’une équipe de volley en tant que passeur et c’est absolument génial de retrouver ces sensations-là.
Quand on double une série comme Haikyu!!, où il y a beaucoup d’action, comment est-on au studio ? On reproduit les gestes ou on est impassible ? Comme ça se passe ? Comment fait-on pour donner l’énergie à ceux qui sont sur le terrain ?
Alexis Tomassian :
Oui on est investi, on est comédien donc on imagine le truc et on est à fond.
Kelyan Blanc :
Les gestes on les fait régulièrement. On les reproduit pour être le plus fidèle possible.
Enzo Ratsito :
Il faut rester face au micro et ils sont tellement dans l’action… Ils bougent tellement qu’il faut refaire des prises. C’est vrai qu’ils bougent un petit peu trop.
Toi Simon tu doubles Tobio, c’est un personnage froid, renfermé, est-ce que c’est le genre de rôle qu’on te confie habituellement ?
Simon Herlin :
Les rôles sont assez variés. On peut être distribué sur des gentils comme sur des très méchants. Ce qui est particulier avec Tobio, c’est qu’il est en apparence très froid mais il peut avoir des pics totalement imprévisibles. Et c’est vraiment chouette et parfois je peux me faire avoir par une émotion qui surgit d’un seul coup. Il n’est pas blasé, mais il a une certaine froideur, il maitrise et d’un seul coup il part au quart de tour.
Enzo, tu doubles le héros qui veut jouer avec les meilleurs, qui a la rage, il y a quoi de toi dans ce personnage ?
Enzo Ratsito :
Il est pas très grand [Rire] et c’est sa force. Sa détermination, son courage et il est avec les meilleurs. Parce que je suis avec les meilleurs, et ils vont me pousser jusqu’au bout pour atteindre les objectifs. Je pense que je peux lui ressembler comme ça.
Est-ce que vous doublez avec votre voix normale ?
Alexis Tomassian :
Oui, c’est vraiment la voix naturel, on s’adapte à la personnalité du personnage mais personnellement je ne cherche pas à modifier ma voix.
Alors Keylan, toi tu double Kei, un personnage qui a des lunettes, qui est un peu intellectuel. Tu as été la voix de Harry Potter, est-ce que ça a joué ?
Kelyan Blanc
Je pense pas que ce soit a cause des lunette [Rire] mais Kei est un personnage très posé, pas comme Tobio qui part un peu en vrille. Il a un caractère posé qui peut peut-être se rapprocher de Harry Potter.
Enzo Ratsito
Sincèrement, c’est ta voix que je cherchais et ton jeu. Je savais que tu allais parfaitement coller à ce rôle. Je ne voulais pas de Harry Potter, je voulais vraiment ton jeu de comédien.
Kelyan Blanc :
Ça me fait énormément plaisir, j’avais déjà fait quelques animes et ça me manquait. Je suis vraiment adepte des animes et grâce à toi je peux revenir dans cet univers. Ça me fait très plaisir.
Comment on arrive à dissocier la voix d’un personnage, du comédien, du caractère et du physique ?
Enzo Ratsito :
C’est mon métier, le métier du directeur artistique. Je vais essayer de me détacher complétement du corps et écouter le timbre de la voix pour savoir s’il colle parfaitement avec ce que je recherche.
Il faut savoir que l’on a quand même une VO avec nous, dont on essaie d’être le plus proche possible. Il peut aussi arriver que l’on veuille totalement changer, que l’on souhaite aller totalement sur autre chose. Je vais donc vraiment me concentrer sur la façon d’attaquer le personnage, la façon de le travailler. Ensuite, je vais pouvoir chercher un timbre. Il y en a que j’apprécie plus que d’autre. Pour ça, j’avais directement Kei en tête, pareil pour Sugawara. Pour Tobio, on a dû faire plusieurs recherches, plusieurs castings.
Quel fut le personnage le plus difficile à trouver ?
Enzo Ratsito :
C’était Tobio. Comme le disait Simon, il a un jeu compliqué. Il est très froid mais peut avoir des pics. Il fallait trouver un juste milieu et c’était difficile jusqu’à ce que j’écoute les essais de Simon. On a pris beaucoup de temps sur ça.
Simon Herlin :
On parlait de la modification de la voix et pour Tobio justement on cherchait une voix beaucoup plus posée mais petit à petit on est retourné sur ma voix. Au fur et à mesure, on s’approprie le personnage et ça devient de plus en plus fluide mais au début c’était une vraie recherche sur Tobio.
Comment entre-t-on dans un personnage en tant que comédien ?
Kelyan Blanc :
Il faut chercher pour trouver le meilleur timbre, la meilleure façon de parler possible. Évidemment sur la première séance on est moins à l’aise que sur la dixième où on connait par cœur son personnage. Mais tout le travail du comédien et du directeur artistique, est de réussir à se mettre d’accord pour trouver ce qu’il faut pour le personnage.
Alexis Tomassian :
Moi je m’inspire beaucoup du dessin, de l’œil du personnage, l’attitude, ce qui se dégage du dessin et évidemment du texte à fond à fond.
Dans quelle mesure écoutez vous le jeu en VO et comment le transmettez-vous en français ?
Enzo Ratsito :
L’énergie, c’est ce qui est le plus important. Évidemment, on va pas pouvoir respecter le ton japonais qui est très chantant. Si on le faisait en français ça serait vraiment bizarre. Mais on écoute l’énergie qu’ils mettent dans chaque phrase et on essaie de la maintenir. On souhaite vraiment retranscrire l’énergie de la VO.
Alexis Tomassian :
C’est aussi une sorte d’adaptation culturel. C’est a nous d’adapter à notre culture Française ce qui se dégage de la version japonaise.
Simon Herlin :
Le dessin donne beaucoup d’informations comme tu le disais. C’est une vraie mine d’or. Aller chercher dans l’animation le rythme des personnages avec ce qui est dessiné. L’atmosphère et les musiques. Le tout permet de se plonger au maximum.
Les noms japonais, vous êtes doués pour ça ?
Enzo Ratsito :
Oui ils sont doués.
Alexis Tomassian :
Phonétiquement c’est pas très compliqué.
Enzo Ratsito :
Je leur donne des devoirs à faire à la maison. [Rire] Donc ils s’entrainent. Mais même sans, ça va, ils ont l’habitude de dire des mots plus compliqués en un temps record.
Il y a quand même quelques rôles féminins dans ce cast masculin, un petit commentaire Enzo sur ces rôles, sur tes choix ?
Enzo Ratsito :
Deux filles formidables. Sur ça, les filles ont été superbes. Il faut s’adapter au personnage, des personnages assez simples à jouer. Elles sont franches, elles n’exagèrent pas, donc c’est assez simple de faire passer les émotions correctement.
Ensuite on a notre ami Benoit Du Pac : Exceptionnel. Je l’ai mis à la barre, il a tout de suite cherché à travailler son rôle. C’était une évidence. Il a adoré faire ce personnage. On a perdu beaucoup de temps à cause de lui car il est tout le temps dans son rôle, il veut tout le temps continuer et on doit lui dire stop. Il faut savoir qu’on enregistre des boucles, on n’enchaine pas et Benoit est tellement dedans qu’il veut tout enchainer et ça se termine jamais.
Rémi Gutton, super comédien, il a fait d’autres animes aussi. J’avais entendu sa voix et ça me plaisait d’avoir une voix douce sur Takeda.
Lilly Caruso est Hitoka Yachi | Emmylou Homs est Shimizu Kiyoko | Benoit Du Pac est Ukai Keishin | Rémi Gutton est Takeda Ittetsu
Enzo, tu es directeur artistique sur Haikyu!!, tu as aussi dirigé Spy X Familly, mais tu as aussi un autre rôle, tu es producteur créatif. En quoi cela consiste ?
Enzo Ratsito
Je suis producteur créatif pour Crunchyroll, je vais donc superviser de l’adaptation jusqu’au mix. Il faut savoir qu’il y a beaucoup d’étapes avant de vous diffuser un épisode. Sur le plan créatif je vais superviser mais aussi distribuer les projets aux directeurs artistiques. Aujourd’hui on a 6 projets et je choisis les directeurs artistiques en qui on peut avoir confiance pour vous offrir une belle VF. Je ne suis pas seul, je travaille avec plusieurs personnes, notamment une personne formidable qui est la directrice technique du studio.
Est-ce que tu réalises toutes les séries de Crunchyroll ?
Enzo Ratsito :
Pas du tout, en ce moment je suis environ sur une série par mois. Normalement je les distribue à d’autres directeurs artistiques puis je vais être avec eux pour superviser le projet, regarder, conseiller. On travaille ensemble pour pouvoir fournir la meilleure VF possible.
Tu es jeune quand même. Est-ce que c’est ta première expérience avec toutes ces responsabilités ? Comment es-tu passé de comédien à directeur artistique ?
Enzo Ratsito :
C’est vrai que je peux paraitre jeune. J’ai 24 ans mais je suis sur scène depuis l’âge de 7 ans. Certains d’entre vous me connaissent parce que j’ai fait des émissions de télé. J’ai été chanteur avant d’être comédien de voix. J’ai fait une émission qui s’appelle “à la recherche du nouveau Michael Jackson” que j’ai gagné et j’ai pu continuer.
Ensuite, c’est toujours dans le doublage, je suis comédien mais ça m’a toujours intéressé de pouvoir créer un projet de A à Z. Ça fait donc 14 ans que je suis dans le milieu, si on peut parler en nombre d’années artistiques.
Vous me connaissez aussi sur les réseaux parce que j’ai essayé d’y développer les VF. Je voulais montrer notre fabuleux métier car on a de supers comédiens en France.
J’ai aussi eu de la chance, il y a des gens qui m’ont fait confiance et qui m’ont demandé de leur montrer mon travail. Je les remercie. Merci à Olivier, merci à Crunchyroll et merci à toutes les équipes pour leur confiance.
Vous êtes tous comédiens, mais vous êtes tous venus dans ce métier du doublage d’une façon différente. Comment arrive-t-on dans le doublage ?
Alexis Tomassian :
Par la passion, la passion du jeu, de la comédie. J’ai commencé à 10 ans avec un film qui s’appelle Génial mes parents divorcent. Ensuite j’ai fait Jurassic Park, Les Razmoquet…Dans les années 90 ils cherchaient beaucoup d’enfants comédiens pour faire du doublage, notamment dans les dessins animés où ils voulaient de vrais enfants. Quand il y avait un enfant qui aime faire ça, qui s’amuse, on le rappelle, on lui fait faire des trucs.
Kelyan Blanc :
Harry Potter, je pense que c’est la chance de ma vie. J’ai commencé à 12 ans, j’ai terminé j’en avais 22. C’est clairement un rôle énorme qui m’apporte beaucoup mais c’est seulement 1% du doublage que j’ai fait. Évidemment, en terme d’importance, difficile de faire plus important que Harry Potter. J’ai commencé le doublage à 10 ans grâce à une troupe de théâtre. Ils sont venus caster avec la démarche d’arrêter de faire doubler des enfants par des femmes. Ils ont fait tester tous les enfants, ceux qui s’en sortaient bien et qui aimaient ça étaient contactés la semaine suivante. On avait 10 messages sur notre répondeur pour nous demander de venir travailler dans les studios. J’ai commencé comme ça et je n’ai jamais arrêté.
Simon Herlin :
Moi j’ai un chemin de comédien assez classique. J’ai fait un conservatoire de théâtre puis une école de théâtre. C’est vraiment venu de manière très classique, avec des rencontres et des hasards. Je me suis formé et je ne fais pas que du doublage, ça ne représente qu’un tiers de mon activité de comédie. Je fais beaucoup de théâtre, de l’impro, de la magie incroyablement stupide, du clown … J’ai une palette assez large. Je suis encore un jeune dans le doublage, je travaille pas énormément comparé à vs carrières qui sont monstrueuses mais dans tous les cas je m’éclate vraiment à fond.
Comment fait-on pour doubler un anime ?
Kelyan Blanc :
On attend qu’Enzo nous appelle. [Rire] La base c’est quand même le théâtre, la comédie. On a tous en commun cette formation théâtrale. Après c’est en fonction des rencontres, des fois certains les forcent un peu et ça peut passer mais c’est aussi beaucoup de chance, il faut le dire.
Alexis Tomassian :
La chance, il y en a un peu mais c’est beaucoup de passion et de travail. Les gens passionnés et travailleurs peuvent y arriver. Après le facteur chance fait que …
Enzo Ratsito :
C’est ça ! Ceux qui sont dans le milieu sont des bosseurs. Après c’est vrai qu’on peut conseiller une formation de théâtre pour commencer. Ça va vous aider et vous guider. Le doublage a un aspect technique, il faut s’y habituer. On ne peut pas non plus mettre un mois à pouvoir enregistrer un projet. Il faut être au taquet, il faut être bon et ça demande de l’expérience et une formation. Il y a de très bonnes écoles pour ça. Foncez si vous avez envie de mettre le pied dedans. Ce n’est pas impossible, rien n’est impossible. C’est un super métier et je vous invite à être a la barre et être comédien de voix.
Le studio de Crunchyroll a aussi la volonté d’aller chercher de nouvelles voix. Quand on est directeur artistique, c’est sûrement plus facile de jouer avec gens que l’on connait mais est-ce qu’on trouve aussi un peu de temps pour aller chercher des personnes qui sont moins familières et prendre un peu de risque ?
Enzo Ratsito :
C’est le but du directeur artistique. A chaque fois on va regarder le projet, le personnage et on va regarder parmi la liste des comédiens. On a vraiment une grande liste, avec beaucoup de comédiens, on cherche celui qui collera le mieux au personnage. On va faire des tests, parfois on va se tromper, on va changer, on va réessayer. C’est pour ça qu’il y a un casting, mais on va toujours essayer de chercher de nouvelles voix, de chercher de nouveaux talents. Ça permet aussi de ne pas attendre toujours les mêmes personnes sur les projets.
Alexis Tomassian :
De mon côté je suis attentif aux nouveaux talents. Après, c’est normal que les mêmes reviennent, quand les gens sont bons dans un domaine on les revoit souvent. Mais j’aime bien découvrir de nouvelles personnes, c’est intéressant et c’est important de donner leur chance aux nouveaux. Il faut bien un Turn Over. Il y a plein de jeunes avec du talent qui sont là, qui sont en attentes. Il faut les encourager à notre niveau, leur apprendre, les faire entrer dedans et faire en sorte qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.
J’en viens maintenant à la question polémique, une star talent, une personnalité connue, parfois un influenceur… On a pu en voir participer à des doublages. Quel est votre avis à ce sujet ?
Enzo Ratsito :
Alors, on va voir le projet déjà. On va pas distribuer n’importe quoi à n’importe qui. On va le considérer comme un comédien, de A à Z. On va être aussi rigoureux qu’avec n’importe quel comédien, on va demander la même chose. On va appeler un influenceur ou une star talent pour un rôle précis, qui sera travaillé. Pour moi, si la personne n’est pas adaptée, elle sera remplacée par quelqu’un qui le sera.
Alexis Tomassian :
Il faut que ce soit justifié et adéquat. Si c’est mettre une célébrité pour mettre une célébrité, ce n’est plus artistique, c’est du marketing. Après, un choix marketing, pourquoi pas… Mais si c’est pour une raison artistique, ça peut être quelqu’un qui n’a pas l’habitude de faire du doublage, du moment que ça reste cohérent avec le personnage. Après le marketing c’est autre chose, je ne vais pas me prononcer dessus, ce n’est pas mon taff, je suis un artiste.
Kelyan Blanc :
Il y a des stars talents qui ont très bien doublé des films. Mais effectivement, quand on sent que c’est marketing et que ça fait baisser la qualité, c’est déjà plus gênant. Je peux comprendre qu’il soit possible de mettre un nom en tête d’affiche pour vendre le projet, c’est cohérent mais il faut que ce soit assumé derrière et que le travail soit bien fait.
Enzo Ratsito :
C’est ça ! Parce qu’il faut savoir qu’on travaille jusqu’à avoir une très bonne qualité. Notre priorité, reste de vendre un projet avec une très bonne qualité.
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